J’ai dédié un poème au sourire de la mer,
Aux grands rouleaux vert sombre s’écrasant sur la plage,
Au bruit de ses baisers qu’elle dépose, douce-amère,
Lorsqu’elle vient tendrement embrasser le rivage.
Aux oiseaux blancs et noirs qui planent, lentement,
Majestueusement, comme des caravelles,
Se laissant, par moments, emporter par le vent
Avec un peu d’écume attachée à leurs ailes.
J’ai dédié un poème au vent de l’Océan.
Aux gros nuages gris qu’il fait rouler au ciel,
Aux immenses orages qu’il déchaîne en hurlant:
Scènes d’Apocalypse mourant en arc-en-ciel.
Aux mille coquillages endormis sous le sable
Et qui gardent en eux le chant de la marée.
Aux falaises rongées qui se dressent semblables
A d’énormes statues restées inachevées.
J’ai dédié un poème aux marins en partance
Pour un ailleurs lointain, chanté dans leurs chansons
Qui parlent de bateaux, de pêches et de souffrances,
Où les embruns se mêlent à l’odeur du poisson.
Aux femmes résignées attendant sur la grève,
Les yeux désespérés, fixés sur l’horizon,
Que le soleil se couche, que le soleil se lève,
Ramenant au matin leur homme à la maison.
Nina Padilha © octobre 1976
J'ai toujours aimé la mer, immensité liquide.
Je ne peux vivre loin d'elle !