Les chaises de Nina

Tant de neige est tombée, au cours du mois dernier !

Le soleil, gentiment, nous offre un redoux

Qui nous fait espérer un printemps en avance…

Mais janvier se réveille : l'hiver n'est pas fini.

Un papillon soudain, est venu se poser,

Sur mes doigts affairés à rempoter le houx.

Pauvre petite chose ! Insolite, je pense…

Comment peut-il voler, ses ailes engourdies ?

Par la porte fenêtre, il est rentré chez moi.

La chaleur de mon antre l'aurait-elle attiré ?

Dehors tout est gelé…Il a peut-être faim ?

Je n'ai point de pollen ou de fleurs dans un vase.

Son vol, dans la maison, met Mimine en émoi !

Une fine coupelle avec de l'eau sucrée ?

Allons bon ! Le voilà qui se pose enfin

Sur un peu de sel fin qui le met en extase…

Le réveil a sonné en déchirant mon rêve.

Un papillon l'hiver… Vraiment n'importe quoi !

Et qui aime le sel, en plus, c'est incongru !

C'est ma nuit agitée ? Un message onirique ?

Je ris de tout cela. Il faut que je me lève…

En buvant mon café, brusquement j'aperçois

Deux ailes irisées gisant sur le sol nu.

Je suis estomaquée : il faut que l'on m'explique !!!

Nina Padilha © 31/01/2011

Voilà le nouveau Salon pour la semaine, merci particulier à Nathalie qui a
inspiré l'idée:
Lors d'un hiver très froid, un papillon vient se poser sur votre main, il
préfère le sel à l'eau sucrée. Racontez-nous cette surprenante rencontre.
Prose ou poésie, vous avez jusqu'au dimanche 6 février pour participer.
http://partagedesmots.forumprod.com/consignes-18eme-salon-d-ecriture-t1174.html

Je hurle ma colère au vent des peupliers.

Et soupire, glacée, quand je pense, un instant,

A l'ami tant chéri aveuglé par l'argent,

Qui court sans se poser, sur un chemin dévié

Par de viles idées attisant ses rancœurs.

Comme un torrent fougueux tu aurais pu grandir,

Si j'avais su t'aimer en écoutant ton cœur,

Et devenir rivière dans de sages désirs.

Tu roules tes cailloux en fonçant, débridé,

Où l'horizon t'attend : ligne imaginaire…

Tu ne pourras jamais revenir en arrière.

Près des rives salées tu n'auras pas le temps

Et tu regretteras ces quelques peupliers

Qui ombrageaient ta source aux portes du printemps.

Nina Padilha © 26/11/2010

Pour un défi d'écriture.
Arlette Philbois

Un essai, pour rire...

Pierre partit pour Paris.
Pourtant passant par Poitiers, Pierre prit pied, place Pierre Perret.
Piémontais par papa, parrain particulier, Pierre, pognon perdu, pensif, prit patience, passa Pâques puis partit. 

Nina Padilha © 20/02/2010

Avec les fêtes, pas trop eu le temps d'écrire.
Ma plume en congé, trempait dans le champagne.
Alors, je fais remonter un "vieux" texte...
Bon début d'an !

Pas un son, alentour. Les ramées se sont tues.
Tout me semble figé sous un ciel infernal
Où les nues coagulent avec un vent têtu
Aux embruns survoltés : tempête colossale

Criblant la lande aduste de grêlons par paquets,
Et la pluie, de surcroît, éperons incisifs.
De féroces rouleaux s'écrasent sur les quais
Qui longent le vieux port où gisent les esquifs.

Vers le ponant, ce soir, l'horizon chahuté,
Vole mon rêve fou, avide d'accalmie,
Qu'un Morphée malicieux  ranime à demi

Alors que cette nuit, les vers me font douter
Et que mon cœur transi gribouille de plus belle,
Chasseur de poésie pour des rimes nouvelles.

Nina Padilha © 09/07/2012

Pour le salon 76, je vous propose d'écrire un texte où chaque
phrase commence par le premier mot d'un poème de José-Maria de Hérédia.
Voici la trame à suivre :
http://partagedesmots.forumprod.com/pour-le-salon-76-t3154.html

La jungle de pierre aux angles contondants

Où s'égarent mes mots heurtés par les sourires,

Accueille ma valise au bout de ce voyage

En ces terres nouvelles bouillonnant de promesses.

Avec quelques dollars, j'avale lentement

Un repas différent provoquant mes soupirs.

C'est une galéjade ! Je rêve de fromage,

De rosé de Provence et d'une bouillabaisse…

Les éditeurs Yankees, qui veulent tant me plaire,

Me montrent leur cité, proposent des balades…

Leurs caresses serviles me donnent la pelade.

Que ma ville natale me manque, bonne mère !

Les gens sont trop pressés et manquent de soleil.

Sans regrets je les quitte et je rentre à Marseille.

Nina Padilha © 22/11/2010

8ème salon d'écriture.
Cette fois c'est Lupinus qui nous propose une idée:
Vous êtes à New York, parlez-nous de : Voyage, Marseille, fromage, caresse,
promesse, bouillabaisse, galéjade, pelade
Que cela soit de la prose ou de la poésie, vous avez jusqu'au dimanche 28
novembre pour venir participer.
Que le mélange des cultures vous inspire de beaux moments de partages.
Merci d'avance de votre participation.
Belle semaine.