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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 13:00

Sake-grenadine.jpg

 

 

 

 

 

  A mon fils

 

 

 

 

 

 

Il pleure, quelquefois, quand personne, alentour,

Ne peut rire de lui, colporter la rumeur.

Il n'a jamais le temps, aimant à contre amour,

Se donnant, éperdu, aux affres du labeur.

 

Intelligent, subtil, malin et appliqué

Sa belle réussite fait de lui un nanti.

Il ne vivra jamais pour être remarqué

Mais pour que son absence, un jour, soit ressentie.

 

Il piaffe d'impatience, s'emporte et devient dur,

Thésaurisant les rêves qui font briller ses yeux.

Veut bâtir un futur qu'il juge à sa mesure

Oubliant que le bien est l'ennemi du mieux..

 

Les soirs de solitude, il rumine, isolé,  

En éclusant des shoots de saké grenadine,

Personne ne saura les efforts redoublés

Pour verrouiller ses nuits aux heures assassines.

 

 

Nina Padilha © 16/08/2011

 

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 13:00

30

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'avais tant à offrir et me voilà mendiante

Avec pour seul bagage des rêves périmés,

Une plume acérée et un peu de talent.

Il m'arrive parfois de le vouloir posthume.

 

Pourtant, elles étaient claires mes routes envoûtantes !

Et mes mains ruisselantes de caresses oubliées

Pendent le long du corps comme ces goélands

Qui auraient leurs deux ailes collées par de l'écume.

 

J'avais tant à donner et me voici à terre.

Obstinée, je m'applique à lécher mes blessures.

Comme une lionne égarée dans la savane immense

Ignorant le sinistre ballet des vautours.

 

Pourtant qu'ils étaient beaux ces lendemains d'hier

Irisés, insouciants et jamais insécures.

Pour aller de l'avant, il faut que je me tance.

Un effort attendu qui revient chaque jour.

 

 

  Nina Padilha © 11/4/2010

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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 13:00

fumee-encens


 

 

 

 

Vivre et rester debout,

Les yeux au bord des armes,

Désarment abordant Dieu.

Des larmes dérisoires

En lames de rasoir.

Je n’ai pas pu faire mieux ;

Et mes cernes sont parme

Quand mes doigts se dénouent.

 

Hallali noble et dur,

Implacable sentence,

Déchirement parfait :

La blessure est ouverte.

Si je cours à ma perte

C’est que Dieu a méfait.

Je n’ai que mon silence

Et mon cœur resté pur.

                                                                                                                               Nina Padilha ©  21/12/95

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:00

Inclass 40

 

 

 

 

  A Andrée, Cochise et Lupinus

 

 

 

 


 


Vois mon corps accablé que la santé déserte,

Ces gestes étriqués et ce pas chancelant…

Vois ma vie ravagée par des gènes alertes,

Si lamentablement.

 

Vois mes jours couronnés de poésie offerte,

Ces coruscants écrits qui naissent simplement…

Vois ma plume qui danse, si belle, découverte,

Et mes vers ruisselants.

 

Vois mon cœur refermé et mes mains bien ouvertes,

Mon partage des mots, mon sourire insolent…

Vois mon temps décompté et qui court à ma perte

Inéluctablement.

 

Vois mes rêves déchus qui se désolent, inertes,

Auprès de mes désirs jadis adolescents…

Vois l’encrier, mon sang, qui coagule, certes,

Si douloureusement.

 

 

Nina Padilha © 08/02/2011

 

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 12:00

Rose rouge seule

A mon fils

 

 

 

 

 


 

 

 

 

J'ai extirpé de moi un passé désolant.

Ma plume de fait douce et brillante à la fois.

J'ai quelques illusions, je chemine sans foi.

J'aime les vagues bleues, le vol des goélands…

 

L'inanité des jours qui alourdit mon âge

Agite des pensées m'assaillant, quelques fois.

Mais, dans les nuits salées, je m'endors sans tapage.

 

Un jour je partirai en laissant, derrière moi,

Mes écrits dérisoires, mes peines, mes émois,

 

Pout atteindre, in fine, mon ultime rivage.

 

Nina Padilha © 04/10/2014

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 16:00

Arum blanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une table, deux chaises et un grand lit,

Des rideaux rouges et une armoire.

La moquette n’est pas très jolie

Et le papier couleur ivoire.

 

C’est là que je passe mes nuits,

Que j’anesthésie ma mémoire

Et que je sombre dans l’ennui

Qui berce mes rêves d’espoir.

 

J’étais cigale, je suis fourmi

Et j’ai rangé mon répertoire.

Je fais même des économies,

Moi qui trouvais ça dérisoire.

 

Réitérant les courts-circuits,

Il y a longtemps que mon histoire,

Dans le chemin que je poursuis,

N’a plus la moindre échappatoire.

 

Un jour, il se peut que ma vie

Emprunte une autre trajectoire.

Mais, est-ce que j’en aurai envie ?

A moins que ça ne soit trop tard.

 

Je me lève à six heures et demie,

Comme des milliers de banlieusards,

Et du lundi au vendredi

Je ne rentre que tard, le soir.

 

Mais, quand mon fils est endormi,

Je vais prendre un café au bar

Où je me suis fait des amis

Qui ont, pour moi, quelques égards.

 

Puis, je retrouve mon ennui,

Mes habitudes et mon cafard.

Je vais me coucher sans un bruit

Et je sanglote dans le noir.

 

 

                                                                                                          Quand je suis arrivée en France © 14/1/93

 


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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 16:00

Coucher

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah, que Dieu me pardonne

Mes colères d'antan

Quand, devenue aphone,

Figée dans mes élans,

Je dénonçais maldonne

Du sort invalidant.

 

Mes luttes d'Amazone

Aux enjeux décevants.

Mes blessures de lionne.

Duels Donquichottants

Armés de cortisone.

Et mes buissons ardents.

 

De bolide en mahonne,

Obéré par les ans,

Perdu dans l'hexagone,

Mon cœur est dissident.

Mais ma rime écussonne

Un amour déhiscent.

 

Car voici que l'automne

A le goût du printemps.

Ma chanson barytonne

Retrouve son accent.

Et cette joie m'étonne,

Moi qui n'ai plus d'allant.

   

Nina Padilha © 11/05/97

 

 

Que dieu me pardonne...
C'est une expression, hein ?

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 09:00

Violoniste

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Les perfides desseins d'une ville béton

Où les murs de poussière, tagués rageusement,

Ont fermé les volets pour sceller les défiances,

Ne pourront altérer la paix de mon espace :

Ce lieu où je me terre, loin des coups de bâtons.

Il reste préservé et, courageusement,

Je lutte à ma façon, en douceur, en silence,

J'ai assez de vigueur pour tenir cette audace !

 

Fi des phlegmes poussifs où la nausée abonde !

Fi des biles amères et de mes états d'âme !

Que l'âme d'un violon, vibrant d'un air baroque,

Vienne jouer pour moi des refrains merveilleux.

Je suis de bonne humeur. Mes idées vagabondent.

Car je veux rire aussi dans les vers que je clame.

En jaillissant ainsi, les rimes un peu loufoques,

Dansent agréablement pour le plaisir des yeux.

 

Qui a dit qu'un poème n'était une blessure ?

Certains de mes écrits, c'est vrai, je le concède.

Mais j'ai de la ressource et, par une pirouette,

Je déguise mes plaies pour les rendre acceptables.

Venus du fond de moi mes vers sans imposture

Rendent mes jours fertiles et mes nuits bien moins laides.

Jamais contrecarrés et jamais obsolètes,

Avec assez de fougue pour retourner les tables.

 

 

  Nina Padilha © 02/07/2010 

 

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 11:00

Coeur-de-citron

 

 

 

 


 

 

 

J'avais un fils, avant. Que j'adorais vraiment.

Mon rayon de soleil quand la vie était grise.

C'était il y a longtemps. La mauvaise surprise

Devait bien arriver… D'où mon accablement.

 

Une transformation, dans les années pubères.

Il est devenu dur et, malheureusement,

Avec de faux amis a marché de travers.

 

Il a le verbe haut et son mordant m'agresse.

Définitivement, refuse ma tendresse.

 

Je reste avec ma peine. Je ne peux rien y faire.

 

Nina Padilha © 30/08/2014

 

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 12:00

 

Chapiteau.gif

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cirque des jours, qui compose ma vie,

J'évolue tristement, entre peurs et envies,

Sur fil imaginaire, au dessus de la piste :

Venez donc applaudir la grande équilibriste !

 

Tant pis pour le vertige et ce nœud dans la gorge.

Les victoires obtenues sont celles que je forge.

Je saute, sans filet, dans le vide inquiétant

Mais la barre m'échappe, je chute en un instant.

 

Avec mon gros nez rouge, me revoilà encore :

Petit clown malheureux à qui on fait du tort,

J'avance en claudiquant, j'esquive de justesse,

Cette tarte à la crème lancée sur ma détresse.

 

Marchant sur mes lacets, j'atterris sur le sol

Comme un triste pantin qui rate son envol

Et je mords la poussière en maudissant le sort.

Mais qui a donc osé casser tous mes ressorts ?

 

Je me sens avilie, souillée par l'existence

Qui s'acharne, têtue, à me mettre à genoux.

J'entends les quolibets, les rires de l'assistance.

Encore une soirée. Elle m'ignore, je m'en fous.

 

Je baisse le rideau et j'éteins la poursuite.

Le spectacle est fini. Ce soir, je prends la fuite.

Qui veut donc me dompter, comme on traite les fauves ?

Je me cache apeurée au fond de mon alcôve.

  

Nina Padilha © 22/10/2010

 

Toujoursdans mes corrections...
Pas trop de temps à consacrer à la poésie...

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Présentation

  • : Les chaises de Nina
  • : Poèmes choisis
  • Contact

Bienvenue dans mon espace !

  Ravie de vous accueillir dans cet espace personnel, poétique et intime.

Copo-de-leite.jpgIci, je livre mes états d'âme et mes écrits du coeur. Pourquoi les "chaises" ?
Eh bien, c'est à cause du film "Phénomène" (avec Travolta).  Vous l'avez regardé ?

Il y joue le rôle de George, petit garagiste, qui tombe amoureux de Lace, une jeune femme qui s'est récemment installée dans la ville avec ses deux enfants, et qui vend des chaises hideuses - fabrication artisanale - qu'il achète et garde précieusement, entreposées dans son garage.
A un de ses amis, brouillé avec son épouse, le médecin du village a rétorqué : Et tu t'es occupé de ses chaises, à elle ?

Mes chaises à moi, ce sont mes poèmes. Des choses intimes, précieuses. Mêmes bancales, elles sont ma fierté car elles me viennent des tripes. Elles sont écrites dans un français que je veux impeccable. J'aime cette langue si complexe et compliquée...
Merci d'avoir la patience de feuilleter et, pourquoi pas, laisser un commentaire...

Voire, en parler autour de vous. Qui sait : un éditeur peut passer par là et s'impliquer dans une éventuelle publication ?
Même si nous ne vivons plus au siècle de Rimbaud, quand la poésie était glorifiée...

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Tous les contenus présents sur ce blog sont couverts par le droit d'auteur.
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NOUVEAU :

Poète, prête-moi ta plume !

Poèmes personnalisés sur demande.

 

Recueils publiés :


Les Chaises de Nina                                     
- Éditions Édilivre

Bouquet d'arums                                       

- Éditions Joseph Ouaknine
Une tasse de thé bleu ?
- Chiado éditeurs
Filigranes et dentelles
- Éditions Sokrys

Prochainement :
Le rayon bleu de Yarka
Roman de science-fiction
- Editions Vagamundo
Lancement prévu juin 2015

             

 


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Bonjour !

Je me présente : Nina Padilha, poète à l'écriture libre...
Membre de la Société des Poètes Français.
C'est bien la première fois que je fais un blog... Blog à part ! 

Ne dit-on pas que la poésie est la forme harmonieuse que prennent les mots en passant par le cœur ?
Et du cœur, j'en ai. Même s'il me laisse souvent sur le carreau.
Soyez les bienvenu(e)s en ces pages : je suis ravie de votre visite !
Vos commentaires (compliments ?) sont attendus.
N'hésitez pas à me les faire parvenir.
Autre chose : j'écris en français.
Aucune faute d'orthographe sur ces pages. J'y tiens !

 

 


DROITS D'AUTEUR :

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