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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 14:30

Amazone_Turquie.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Il est, dans ma mémoire, un léger son de sistre,

Une clameur profonde, des oracles sinistres,

Des galops éperdus dans la plaine où reluit

L'éclat mat des peltés fabriqués dans la nuit.

 

Il est, dans ma mémoire, comme appelant, en vain,

Des voix enchevêtrées sous l'emprise du vin.

De blondes guerrières qui apportent leur aide

Aux soldats acculés, chantées par les aèdes.

 

Il est, dans ma mémoire, des flèches décochées,

Une mer agitée par les rostres tranchée,

Des galères fuyant sous un ciel complice

Et le repos conquis d'Alexandre et ses fils.

 

Il est, dans ma mémoire… Mais qu'en est-il vraiment ?

D'où me viennent, in fine, ces échos permanents

Qui blanchissent mes nuits en saturant mes rêves

D'épiques chevauchées et de combats au glaive ?

 

 

  

Nina Padilha © 18/11/2010

 

 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 10:00

Plume_sang.jpg

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Il s'appelait Joseph et il était poète.

Dans ces froides contrées, les érables saignants

Ont vu un vent hideux oppresser les jardins

Et s'engouffrer, malsain, dans les rues du ghetto.

 

Il s'appelait Joseph. Il avait, dans sa tête

Des rimes et des rêves, magnifiques, poignants,

Une ligne de vie, dans le creux de la main,

Qu'un Gitan lui prédit de s'arrêter trop tôt.

 

Le parler guttural qui résonnait alors

Eut raison des envols de sa plume solaire

Etouffant de rancoeur aux échos de la guerre.

 

Un silence parjure a sali les rebords

D'un recueil de sonnets où revit son sourire.

Le printemps aveuglé s'encombre de soupirs.

 

 

 

 

 

Nina Padilha © 20/11/2010

 

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 09:00

   jerusalem05.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'arpentais, silencieuse, la ville millénaire

Qui campait fièrement parmi les oliviers.

Et ses murs racontaient, comme un livre de pierres

Eclairant quelque peu les œuvres de papier,

Qu'elle fut plus de vingt fois brûlée et mise à terre,

Mais qu'elle avait toujours, ses cendres balayées.

 

Voici la ville d'or, inondée de lumière,

A la croisée des routes d'Orient et d'Occident.

Sans cesse convoitée, enjeu de tant de guerres…

Les ombres du passé côtoyant les vivants,

Hébreux et Philistins ne seront jamais frères.

Les colombes plombées ont un vol hésitant.

 

 

 

  Nina Padilha © 16/05/2010

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 16:45

Lion_Babylone-copie-1.jpg















Le chant des Amorrites, maintenant s'est perdu. 
Ils vantaient la beauté des jardins suspendus,
Du Tigre et de l'Euphrate, le charme de ses rives,
La gloire de Sirius, les marchés de Ninive…

Et les murs sont tombés sous les coups ennemis
Qui déferlaient alors en Mésopotamie.
Même le dieu Marduk n'a pas su protéger
L'austère citadelle, ses rois et ses sujets.

Dorment les lions d'Ishtar auprès des ziggurats
Où des imams aigris ânonnent des sourates :
Bagdad s'est convertie en perdant sa mémoire…

Le croissant déchiré, obéré de fractures,
S'égare en louant ses saintes écritures
Engendrées par Nabû, perdurant, dans l'histoire.

 

 

Nina Padilha © 16/01/2012

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 05:00

Ephèse Jupiter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Descendus de l'Olympe les Dieux se sont perdus.

Légendes erratiques pillées par les mortels

Qui voient trembler la terre ou ils avaient vécu.

Le panthéon déchu n'était pas éternel.

 

Et dans les rues d'Ephèse, sous un ciel millénaire,

Les clameurs des batailles engagées par Thémis,

Résonnent en échos qui glissent sur les pierres,

Vestiges oubliés des ires de Némésis.

 

On se souvient encore des récits d'Évhémère

Qui vanta les exploits d'entités éphémères.

Que reste-t-il enfin de l'ancienne Hellas ?

 

Des colonnes têtues et des statues meurtries

Dont le regard éteint contemple à l'infini,

Au vent des Éoliennes, quelques ruines, hélas.

 

 

 

 

 

 Nina Padilha © 11/5/2010

 


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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 10:30

rose-des-vents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chez les gens du voyage, qui vivent autrement,

Il vaudra mieux, crois-moi, ne pas faire d'histoire.

Ils ont du caractère, défendent âprement

Leur modus vivendi et leur façon de voir.

 

Nomades de ce monde, depuis des millénaires,

Leur penchant naturel les pousse sur les routes.

Ils sont l'âme du vent et n'ont pas de frontières.

Libres et sans attaches, ils errent sous la voûte.

 

Gitan vient de "shitan", pour certains, c'est le diable.

De transports mesurés, ils sont pourtant de feu.

Qui voudrait leur confier une occupation stable ?

Songe, qu'ils sont bannis et s'en iront sous peu.

 

 

 

Nina Padilha © 21/11/2011

 

 

 

 

 

 

 

 


60ème atelier d'écriture. Cette semaine, nous vous proposons d'écrire à partir de la liste des mots
de la caravane des 10 mots : âme, autrement, caractère, chez, confier,
histoire, naturel, penchant, songe, transports.
http://partagedesmots.forumprod.com/consignes-du-60eme-salon-d-ecriture-t2715.html


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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 11:00

Masque-inca-en-or.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Au vent du Pacifique, les montagnes attristées

Ont vu dégringoler  les villes de pierres.

Un monde suspendu entre ciel et terre

Dont il ne reste que les ombres oubliées.

 

Des tribus décimées et brûlées, une à une

Par l'appétit féroce des chacals espagnols

Induisant pauvreté, syphilis et vérole,

La stupeur du soleil, le chagrin de la lune.

 

L'or est si maléfique ! Le cœur du genre humain

Convoite ce métal, l'attrape à pleines mains ;

Et pour en avoir plus, est capable de tout.

 

Il oublie, aveuglé, qu'éphémère est la vie,

Que le vent va souffler sa flamme inassouvie  

Et détacher son âme pour le rendre à la boue.

 

 

 

 

 

Nina Padilha © 12/11/2010 

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 10:00

Sioux


 

 

 

 

 

 

 

 

 



«Maintenant vous aimez libérer de leurs chaînes

Les pays à genoux sous la botte ennemie.

Vous avez oublié la violence et la haine

Mais n’avez pas écrit votre histoire à demi».

 

Commentait le vieux Chef de la nation indienne,

Immobile et crispé.

                                   «Vous nous avez tout pris :

Nos forêts, nos rivières, nos montagnes, nos plaines...

Et mon peuple se meurt, ruiné, anéanti.

 

Ici, courait le vent. La nature était reine.

Nos totems protégeaient nos chasses et nos tipis.

Nos cœurs étaient en paix, nos dieux étaient amènes

Et c’est les quatre saisons qui rythmaient nos vies.

 

Vous avez humilié et massacré sans gêne

Tous mes frères de race, de sang et de mépris.

Votre cupidité, rapace et inhumaine,

Gagne encore et enterre nos cœurs à Wounded Knee.

 

Aujourd’hui, les Apaches, les Sioux et les Cheyennes

Ont rejoint leurs ancêtres et sombré dans l’oubli.

Il n’y a que les vieux, parfois, qui se souviennent

Des espaces où, jadis, planait le Grand Esprit.

 

Nous étions si heureux, avant que se déchaîne

La horde de coyotes venus de vos pays.

Nous avions notre histoire et il nous reste, à peine,

Nos légendes qui meurent pour les Etats-Unis...»

 

 

   

 Nina Padilha © 15/12/92

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 06:00

Poissons.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poursuivis par Ladon, à l'appétit féroce,

Eros et Aphrodite*, épuisés et sans forces,

Se virent arrêtés l'Euphrate en crue
Le dragon menaçait des les manger tout crus !

 

Aphrodite, alors, vers Zeus s'est retournée :

Aide-nous ! Pria-t-elle. Il va nous dévorer !

De l'onde bouillonnante, surgirent, aussitôt

Deux poissons qu'une corde liait fort à propos.

 

Accrochés à ce lien, Eros et Aphrodite

Plongèrent dans les flots en reprenant la fuite,

Et ils purent, ainsi, regagner l'autre rive.

Leurs vies étaient sauvées des hideuses gencives.

 

Zeus fut reconnaissant aux deux jolis poissons.

Au ciel de ma naissance, cette constellation

Les montre tous les deux illustrant cette histoire,

Une corde nouant leurs caudales nageoires.

 

 

 

Nina Padilha © 23/10/2011

 

*Le dieu du désir et sa mère, la déesse de l'amour.

http://mythologica.fr/grec/eros.htm

 

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:00

Corse2.jpg
Crédit photo : JFVC

 

 

 

 

 

 

 

Sont d'or et d'orichalque

Leurs tombes maritimes

Au creux de l'océan,

Liquide catafalque.

A l'ombre des abîmes

Reposent les géants.

 

Par l'embrun et la brume

La légende engloutie

Remonte à la surface.

Ma mémoire est d'écume.

Platon n'a point menti :

Elle en porte les traces.

 

De lime et de limon

Mes racines profondes

Sont, dans la nuit des temps,

L'exode télamon

Errant de par le monde

Pour devenir mutant.

 

De marées et d'amour,

Vers d'autres méridiens,

Aventures ou conquêtes,

S'est perdu pour toujours.

Il ne reste plus rien

Que le rire des mouettes.

 

D'azur et d'alizés

L'horizon est grandiose

Et veille avec tendresse.

Je découvre, apaisée,

L'étrange métamorphose

Des blessures en sagesse.

 

 

 

 

 

Nina Padilha © 17/11/96

 

 

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Présentation

  • : Les chaises de Nina
  • : Poèmes choisis
  • Contact

Bienvenue dans mon espace !

  Ravie de vous accueillir dans cet espace personnel, poétique et intime.

Copo-de-leite.jpgIci, je livre mes états d'âme et mes écrits du coeur. Pourquoi les "chaises" ?
Eh bien, c'est à cause du film "Phénomène" (avec Travolta).  Vous l'avez regardé ?

Il y joue le rôle de George, petit garagiste, qui tombe amoureux de Lace, une jeune femme qui s'est récemment installée dans la ville avec ses deux enfants, et qui vend des chaises hideuses - fabrication artisanale - qu'il achète et garde précieusement, entreposées dans son garage.
A un de ses amis, brouillé avec son épouse, le médecin du village a rétorqué : Et tu t'es occupé de ses chaises, à elle ?

Mes chaises à moi, ce sont mes poèmes. Des choses intimes, précieuses. Mêmes bancales, elles sont ma fierté car elles me viennent des tripes. Elles sont écrites dans un français que je veux impeccable. J'aime cette langue si complexe et compliquée...
Merci d'avoir la patience de feuilleter et, pourquoi pas, laisser un commentaire...

Voire, en parler autour de vous. Qui sait : un éditeur peut passer par là et s'impliquer dans une éventuelle publication ?
Même si nous ne vivons plus au siècle de Rimbaud, quand la poésie était glorifiée...

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Recueils publiés :


Les Chaises de Nina                                     
- Éditions Édilivre

Bouquet d'arums                                       

- Éditions Joseph Ouaknine
Une tasse de thé bleu ?
- Chiado éditeurs
Filigranes et dentelles
- Éditions Sokrys

Prochainement :
Le rayon bleu de Yarka
Roman de science-fiction
- Editions Vagamundo
Lancement prévu juin 2015

             

 


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Bonjour !

Je me présente : Nina Padilha, poète à l'écriture libre...
Membre de la Société des Poètes Français.
C'est bien la première fois que je fais un blog... Blog à part ! 

Ne dit-on pas que la poésie est la forme harmonieuse que prennent les mots en passant par le cœur ?
Et du cœur, j'en ai. Même s'il me laisse souvent sur le carreau.
Soyez les bienvenu(e)s en ces pages : je suis ravie de votre visite !
Vos commentaires (compliments ?) sont attendus.
N'hésitez pas à me les faire parvenir.
Autre chose : j'écris en français.
Aucune faute d'orthographe sur ces pages. J'y tiens !

 

 


DROITS D'AUTEUR :

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