Je m'en souviens encore… Autres temps, autres lieux,
Mais les mêmes desseins : tuer avec horreur.
Ces images me hantent et réveillent mes peurs.
Aujourd'hui, à Paris, ces fantômes hideux
Giflant mes souvenirs, m'ont fauchée, abattue.
Ma douceur, écœurée, en faisant de son mieux,
N'effacera jamais tout ce que j'ai vécu.
Ma plume s'en émeut, si nerveuse, inquiète,
Par le sang de Charlie se fera baïonnette.
Pour que la liberté ne soit jamais vaincue !
Nina Padilha © 07/01/2015
Un diaphragme curieux capte ton corps hautain,
Contours céruléens sous une peau ivoire,
Vêtu haute couture, fardé tous les matins ;
Éblouissant tes yeux, indicibles miroirs.
Silhouette élancée, drapée de nostalgie,
Tu rôdes, dans la vie, sans jamais te poser.
Tu voudrais oublier les pleurs que tu vagis,
Humectant, quelques fois, tes rêves névrosés.
Gisant, sous l'oreiller, tous les cris que tu oses,
Hurlements silencieux frémissants en ton sein,
Excipent la douleur, toujours en overdose,
Supplices accablants que tu fuis à dessein.
Exposant ta beauté, tu drogues tes malaises
De New-York à Tokyo, toujours en décalage.
Elles te rattraperont ces faims que tu apaises :
Nul ne peut échapper au temps et ses outrages
Nina Padilha © 08/11/2011
Tu regardes le ciel chargé de lourds nuages
Qui pleurent sans arrêt depuis la veille au soir.
L'hiver s'éternisant prend la lande en otage
Glaçant même ton corps au vêtu dérisoire.
Attends encore un peu que la saison s'en aille.
Tu verras l'horizon aux précoces aurores
Céder à l'équinoxe son manteau de grisaille,
Pour accueillir Phébus et son chariot d'or.
J'ai hâte, moi aussi, que le zéphyr vernal
Vienne remplacer cette bise hiémale.
Nivôse est ainsi fait et tourmente nos cœurs.
Mais le printemps viendra décorer ton jardin,
Fleurir les géraniums et le tendre jasmin,
Ranimer les rameaux aux bourgeons prometteurs.
Nina Padilha © 26/01/2011
Irina s'ennuyait dans les salons d'alors.
Roulaient sur les tapis et résonnent encore
Tous ces rires guindés, plaisirs de pacotille,
Echos qui émaillaient sa vie de jeune fille.
Fumait le samovar, rutilant, prometteur,
Exhalant des parfums, enchanté de saveurs.
En préparant le thé elle rêvait de meilleur,
De rallier un destin qui l'attendait ailleurs.
Loin des bijoux clinquants et des mèches frisées,
Des ragots colportés, des confessions osées.
Du giron maternel égoïste et passif
Dénué d'intérêt pour ses rêves chétifs.
Fi des slaves contrées qui ont vu son enfance
Elle écrit maintenant dans un coin de la France.
Sa plume débridée ose l'intemporel
En narrations fertiles, en romans et nouvelles.
Nina Padilha © 04/03/2011
Pour Eve. Amicalement.
Dans la voûte azurée, un nuage perplexe,
S'étonne de ce bleu s'affichant sans complexe
Car la bise effrontée va soufflant son haleine
Déchirant le brouillard qui envahit les plaines.
Je marche dans ce parc en cette fin de jour,
Me hâte avec lenteur car mon pas est trop lourd.
Des cadavres de feuilles à mes talons collés
Et des larmes de froid que je laisse couler.
Dans mon épais manteau j'arrive enfin chez moi
Un chocolat brûlant me réchauffe les doigts.
L'hiver n'est pas fini mais ne fait que passer…
Yule s'en viendra, sans aucun artifice,
Marquer de son baiser les fêtes du solstice
Et rappeler Phébus aux doigts encore glacés.
Nina Padilha © 21/11/2010
A mon fils
Il pleure, quelquefois, quand personne, alentour,
Ne peut rire de lui, colporter la rumeur.
Il n'a jamais le temps, aimant à contre amour,
Se donnant, éperdu, aux affres du labeur.
Intelligent, subtil, malin et appliqué
Sa belle réussite fait de lui un nanti.
Il ne vivra jamais pour être remarqué
Mais pour que son absence, un jour, soit ressentie.
Il piaffe d'impatience, s'emporte et devient dur,
Thésaurisant les rêves qui font briller ses yeux.
Veut bâtir un futur qu'il juge à sa mesure
Oubliant que le bien est l'ennemi du mieux..
Les soirs de solitude, il rumine, isolé,
En éclusant des shoots de saké grenadine,
Personne ne saura les efforts redoublés
Pour verrouiller ses nuits aux heures assassines.
Nina Padilha © 16/08/2011
Ils avancent, le visage fermé.
Et passent, avec les yeux éteints,
La main crispée sur le journal,
Indifférents, le dos courbé.
Ils attendent, en silence, leur train,
Sur le quai, au vent matinal.
Elles se pressent, encore endormies,
Et baillent derrière leur magazine,
Un rêve chiffonné dans leur sac.
Absentes, les yeux rougis.
Petits regards et petites mines
Dans le wagon s’engouffrent en vrac.
Sur le trajet du quotidien,
Au milieu des rictus acides
Des fourmis filant au labeur,
J’ai rendez-vous avec Yasid,
Son humour et sa bonne humeur.
Nina Padilha © 27/12/92
Tant de neige est tombée, au cours du mois dernier !
Le soleil, gentiment, nous offre un redoux
Qui nous fait espérer un printemps en avance…
Mais janvier se réveille : l'hiver n'est pas fini.
Un papillon soudain, est venu se poser,
Sur mes doigts affairés à rempoter le houx.
Pauvre petite chose ! Insolite, je pense…
Comment peut-il voler, ses ailes engourdies ?
Par la porte fenêtre, il est rentré chez moi.
La chaleur de mon antre l'aurait-elle attiré ?
Dehors tout est gelé…Il a peut-être faim ?
Je n'ai point de pollen ou de fleurs dans un vase.
Son vol, dans la maison, met Mimine en émoi !
Une fine coupelle avec de l'eau sucrée ?
Allons bon ! Le voilà qui se pose enfin
Sur un peu de sel fin qui le met en extase…
Le réveil a sonné en déchirant mon rêve.
Un papillon l'hiver… Vraiment n'importe quoi !
Et qui aime le sel, en plus, c'est incongru !
C'est ma nuit agitée ? Un message onirique ?
Je ris de tout cela. Il faut que je me lève…
En buvant mon café, brusquement j'aperçois
Deux ailes irisées gisant sur le sol nu.
Je suis estomaquée : il faut que l'on m'explique !!!
Nina Padilha © 31/01/2011
Voilà le nouveau Salon pour la semaine, merci particulier à Nathalie qui a
inspiré l'idée:
Lors d'un hiver très froid, un papillon vient se poser sur votre main, il
préfère le sel à l'eau sucrée. Racontez-nous cette surprenante rencontre.
Prose ou poésie, vous avez jusqu'au dimanche 6 février pour participer.
http://partagedesmots.forumprod.com/consignes-18eme-salon-d-ecriture-t1174.html
Ravie de vous accueillir dans cet espace personnel, poétique et intime.
Ici, je livre mes états
d'âme et mes écrits du coeur. Pourquoi les "chaises" ?
Eh bien, c'est à cause du film "Phénomène" (avec Travolta). Vous l'avez regardé ?
NOUVEAU :
Poète, prête-moi ta plume !
Poèmes personnalisés sur demande.
Recueils publiés :
Les Chaises de
Nina
- Éditions Édilivre
Bouquet d'arums
Je me présente : Nina Padilha, poète à l'écriture libre...
Membre de la Société des Poètes Français.
C'est bien la première fois que je fais un blog... Blog à part !
Ne dit-on pas que la poésie est la forme harmonieuse que prennent les mots en passant par le cœur ?
Et du cœur, j'en ai. Même s'il me laisse souvent sur le carreau.
Soyez les bienvenu(e)s en ces pages : je suis ravie de votre visite !
Vos commentaires (compliments ?) sont attendus.
N'hésitez pas à me les faire parvenir.
Autre chose : j'écris en français.
Aucune faute d'orthographe sur ces pages. J'y tiens !
DROITS D'AUTEUR :
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http://www.copyrightfrance.com/certificat-depot-copyright-france-6G5F1DA.htm
Je partage mon savoir faire et mon art des beaux vers, des mots choisis, pour vous écrire un texte personnalisé, vraiment sur mesure.
Par chèque bancaire ou postal.Me contacter.
Les Chaises de Nina
Volume 1
Éditions ÉDILIVRE
http://www.old.edilivre.com/doc/24887/Les-chaises-de-Nina-Volume-1_Poesies/Nina-Padilha
Bouquet d'Arums
Éditions Josph Ouaknine
http://www.ouaknine.fr/catalogue3.htm
Une tasse de thé bleu ?
Chiado Éditeurs
Filigranes et dentelles
Sokrys Éditions