Fraîchissant l'atmosphère d'un printemps fourvoyé,
Je regarde la pluie qui ruisselle des nues.
Barricadée chez moi, la terrasse mouillée,
Je peste, je maugrée. Maintenant j'éternue.
Phébus filtre soudain, quelques rayons narquois.
Juste pour se moquer, mais voilà que le vent
Renforce ses rafales. Qui m'explique pourquoi
La docte théorie dont parlent les savants ?
Ils disent, très sérieux, que le réchauffement
Aggrave le climat… Mais je ne le vois pas !
Quelques degrés timides, alors que le moment
Est aux tièdes journées, où on prend les repas
Sur les bords de l'Hérault, à l'ombre des palmiers,
En savourant, tranquilles, crustacés et poissons…
Que dire des ces jours, moroses, anémiés,
D'une saison vernale chahutée sans façon ?!
Puis voilà que le ciel se déchire d'azur,
Les oiseaux, enhardis, s'élancent dans les airs
Et chantent ignorant tout ce vent qui perdure
Car Phébus, de retour, brille et veut me plaire…
Nina Padilha © 18/05/2013