(Cisne branco)
Avec des souvenirs collés à mes bagages
J’ai peint une marine, sans pinceaux, sans couleurs.
Seulement quelques mots que ma plume sauvage
Avait tracés, un jour, en suivant son humeur.
Rimes pauvres et fragiles, si violentes, pourtant.
Ergotant, tempêtant sur le pâle papier.
Touchantes arabesques aux contours hésitants,
Cachées entre les pages d’un roman oublié.
Lisbonne était en fête et l’été bien trop chaud.
Et puis, cette musique qui nous venait de l’Ouest.
Pour vivre notre histoire qui finissait bientôt
J’ai oublié Sydney, et Paris, et le reste...
Il y a le souvenir. Notre plage d’amour
Où le sel se mêlait au sable sur nos corps.
Le voilier qui s’éloigne en perdant ton retour
Et ta lettre promise, mais que j’attends encore.
Nina Padilha © 26/12/95
Défi n°36 - La ruche
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