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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 06:00

Cygnes love

(Cisne branco)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec des souvenirs collés à mes bagages

J’ai peint une marine, sans pinceaux, sans couleurs.

Seulement quelques mots que ma plume sauvage

Avait tracés, un jour, en suivant son humeur.

 

Rimes pauvres et fragiles, si violentes, pourtant.

Ergotant, tempêtant sur le pâle papier.

Touchantes arabesques aux contours hésitants,

Cachées entre les pages d’un roman oublié.

 

Lisbonne était en fête et l’été bien trop chaud.

Et puis, cette musique qui nous venait de l’Ouest.

Pour vivre notre histoire qui finissait bientôt

J’ai oublié Sydney, et Paris, et le reste...

 

Il y a le souvenir. Notre plage d’amour

Où le sel se mêlait au sable sur nos corps.

Le voilier qui s’éloigne en perdant ton retour

Et ta lettre promise, mais que j’attends encore.

 

                                                                                                                                  Nina Padilha  © 26/12/95

 

Défi n°36 - La ruche
http://abeilles50.over-blog.com/article-defi-n-36-de-la-ruche-55947395.html

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 04:00

Pandeiro

version française de "Casinha Branca"

https://www.youtube.com/watch?v=CBtVMK1CKg0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les rêves qu'on construit un jour avec tendresse

Sont des pointes qui nous blessent

Impossibles à éviter.

 

On s'étonne encore un peu d'une infortune,

On se raccroche à la lune,

On ne veut pas s'inquiéter.

 

Quand on a le temps et que la vie balance

On s'enivre et on se lance,

Sans frémir, sans mesurer.

 

Mais les années passent on reste sans défense ;

Nous perdons toutes nos chances

Il faut tout recommencer.

 

  

Nina Padilha - Curitíba © 1990

 

 

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 10:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La brise s'est levée et de bien gros nuages

Se pressent lentement dans un horizon gris.

Et me voici ravie devant un tel présage

Annonciateur de pluie arrosant les prairies.

 

Car il fait soif, ici, contrairement au sud :

Il n'y a pas d'orage, pas une giboulée.

Certains disent déjà que, d'après leurs études,

C'est le réchauffement qui va tout désoler.

 

Le soleil est coupable, expose la physique.

Et d'expliquer encore les éruptions solaires,

Taches et cetera, phénoménologiques

Colossales puissances qui accablent la Terre.

 

Les promesses de pluie qui n'aboutissent pas,

Font jaunir le gazon à l'ombre des ramées.

"Il faut surveiller l'eau" mais ils ne disent pas

Comment la préserver. Et de nous alarmer.

 

Les nues évanouies, le ciel est dégagé.

Elles qui moutonnaient sont parties vers ailleurs.

Le voisin, en secret, mouille son potager

Alors que dans les champs, le blé meurt de chaleur.

 

 

Nina Padilha © 22/05/2011

 

Cette année-là, l'été avait été bien torride.
Quel changement de saison en saison !

Voire d'un jour à l'autre !

Hier, plein soleil, aujourd'hui le ciel fait grise mine...
Orage en soirée.
Maintenant le ciel est lavé !

Allez... Nous sommes aux portes de l'automne.


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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 07:00

Coeur en flammes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Là, je suis restée sans voix.

Puis je suis restée sans voile.

Quand les mains s'enfarandolent,

L'émotion souffle et s'envole

Et le corps soudain s'enivre

Sous les vagues d'un sang ivre.

 

Juste après vient le silence.

Mais l'écho de cette danse

Se devine aux draps froissés

Et aux doigts entrelacés.

 

  Créteil. Nina Padilha © 2/11/96


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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 11:00

Coeur-de-citron

 

 

 

 


 

 

 

J'avais un fils, avant. Que j'adorais vraiment.

Mon rayon de soleil quand la vie était grise.

C'était il y a longtemps. La mauvaise surprise

Devait bien arriver… D'où mon accablement.

 

Une transformation, dans les années pubères.

Il est devenu dur et, malheureusement,

Avec de faux amis a marché de travers.

 

Il a le verbe haut et son mordant m'agresse.

Définitivement, refuse ma tendresse.

 

Je reste avec ma peine. Je ne peux rien y faire.

 

Nina Padilha © 30/08/2014

 

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 15:30

Rafale-23

     

 

 

 

 

 


 

 

Le printemps qui revient ne te fait pas sourire.

Qu'importe tout ce vert puisque tu broies du noir.

Je sais ce qui te deut.

Tu me parles de lui, du peu de souvenirs…

Episodes furtifs émaillant votre histoire,

Le bonheur d'être deux.

 

La vie, parfois cruelle, nous piétine le cœur :

Le crash est survenu, ce matin de janvier,

Terriblement fatal.

Pourquoi ce matin-là, ce raté du moteur

Inspecté plusieurs fois, toujours revérifié ?

Tout paraissait normal !

 

Tu gardes, à jamais, cette lettre d'amour

Qu'il t'avait envoyée avant d'incorporer

L'élite des pilotes.

Et la photo banale, un peu à contre jour

Où il se tient debout, adossé au muret…
Voilà que tu sanglotes…

 

  Nina Padilha © 03/03/2011

 

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 08:38

Nuit-sans-lune.jpg

 

 

 

 

 

 

 


 

C'est une nuit sans lune. Les étoiles, maîtresses,

Criblent un ciel obscur d'étincelles ténues.

Un vent sans concessions a déchiré les nues

Ébouriffant les vagues à l'écume traitresse.

 

Sur le sable chagrin, pleurent les coquillages

Gisant, abandonnés. Et le ressac, sans cesse,

Murmure sa tristesse. Soupire le rivage.

          

L'horizon s'est éteint. Se sont tues les cigales.

L'été va s'en aller vers les terres australes.

 

S'endorment, doucement, les bateaux au mouillage.


Nina Padilha © 28/08/2014

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 08:00

escarpin-talon-aiguille.jpg

 

 

     

 

 

 

 

 


 

 

Les gènes, facétieux, m'ont faite comme je suis :

Un petit bout de femme d'un mètre cinquante sept.

Heureusement, la mode, partenaire efficace,

M'a hissée un peu plus en galbant mes mollets.

 

Sur la pointe des pieds, me voilà, me voici,

Déambulant, ravie, en redressant la tête,

La démarche féline, avec beaucoup de grâce,

Et un tap-tap mutin escortant mes foulées.

 

Avec ma résilience qui me fait rigoler,

Toujours de bon humour et le cœur à la fête,

J'ai retrouvé l'allant qui, un temps, m'avait fui.

Remisés au placard tennis et espadrilles !

 

Car chaussée d'escarpins et le pas décidé,

Ce soupçon d'élégance ajustant ma silhouette,

Je fais tout ce que peut faire un homme ; mais oui !

Avec, en plus, du charme et des talons aiguilles…

 

 

    Nina Padilha © 24/08/2010

 

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 12:00

 

Chapiteau.gif

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cirque des jours, qui compose ma vie,

J'évolue tristement, entre peurs et envies,

Sur fil imaginaire, au dessus de la piste :

Venez donc applaudir la grande équilibriste !

 

Tant pis pour le vertige et ce nœud dans la gorge.

Les victoires obtenues sont celles que je forge.

Je saute, sans filet, dans le vide inquiétant

Mais la barre m'échappe, je chute en un instant.

 

Avec mon gros nez rouge, me revoilà encore :

Petit clown malheureux à qui on fait du tort,

J'avance en claudiquant, j'esquive de justesse,

Cette tarte à la crème lancée sur ma détresse.

 

Marchant sur mes lacets, j'atterris sur le sol

Comme un triste pantin qui rate son envol

Et je mords la poussière en maudissant le sort.

Mais qui a donc osé casser tous mes ressorts ?

 

Je me sens avilie, souillée par l'existence

Qui s'acharne, têtue, à me mettre à genoux.

J'entends les quolibets, les rires de l'assistance.

Encore une soirée. Elle m'ignore, je m'en fous.

 

Je baisse le rideau et j'éteins la poursuite.

Le spectacle est fini. Ce soir, je prends la fuite.

Qui veut donc me dompter, comme on traite les fauves ?

Je me cache apeurée au fond de mon alcôve.

  

Nina Padilha © 22/10/2010

 

Toujoursdans mes corrections...
Pas trop de temps à consacrer à la poésie...

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 17:00

Echiquier.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Idées noires et nuits blanches,

Chaque jour déteint sur moi.

Ma tristesse fait la manche

Pour connaître un peu de joie.

 

De la cendre et de la pluie,

Fleurs d’amour déracinées.

Je me love dans la nuit

De mes rêves évadés.

 

De cieux sombres en éclaircies

Je promène mes angoisses.

Et, au vent de mes soucis,

J’ai les ailes qui se froissent.

 

A confondre noir et blanc

Je m’engrise dans l’air libre.

Je m’enlise dans le temps:

Je vis mal du mal de vivre.

 

                                                  Nina Padilha © La Paz (Bolivia), 8/8/79

Un texte très ancien.
J'étais en Amazonie bolivienne, à cette époque.
Je l'ai fini en revenant à La Paz.


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Présentation

  • : Les chaises de Nina
  • : Poèmes choisis
  • Contact

Bienvenue dans mon espace !

  Ravie de vous accueillir dans cet espace personnel, poétique et intime.

Copo-de-leite.jpgIci, je livre mes états d'âme et mes écrits du coeur. Pourquoi les "chaises" ?
Eh bien, c'est à cause du film "Phénomène" (avec Travolta).  Vous l'avez regardé ?

Il y joue le rôle de George, petit garagiste, qui tombe amoureux de Lace, une jeune femme qui s'est récemment installée dans la ville avec ses deux enfants, et qui vend des chaises hideuses - fabrication artisanale - qu'il achète et garde précieusement, entreposées dans son garage.
A un de ses amis, brouillé avec son épouse, le médecin du village a rétorqué : Et tu t'es occupé de ses chaises, à elle ?

Mes chaises à moi, ce sont mes poèmes. Des choses intimes, précieuses. Mêmes bancales, elles sont ma fierté car elles me viennent des tripes. Elles sont écrites dans un français que je veux impeccable. J'aime cette langue si complexe et compliquée...
Merci d'avoir la patience de feuilleter et, pourquoi pas, laisser un commentaire...

Voire, en parler autour de vous. Qui sait : un éditeur peut passer par là et s'impliquer dans une éventuelle publication ?
Même si nous ne vivons plus au siècle de Rimbaud, quand la poésie était glorifiée...

Copyright © :
Tous les contenus présents sur ce blog sont couverts par le droit d'auteur.
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NOUVEAU :

Poète, prête-moi ta plume !

Poèmes personnalisés sur demande.

 

Recueils publiés :


Les Chaises de Nina                                     
- Éditions Édilivre

Bouquet d'arums                                       

- Éditions Joseph Ouaknine
Une tasse de thé bleu ?
- Chiado éditeurs
Filigranes et dentelles
- Éditions Sokrys

Prochainement :
Le rayon bleu de Yarka
Roman de science-fiction
- Editions Vagamundo
Lancement prévu juin 2015

             

 


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Bonjour !

Je me présente : Nina Padilha, poète à l'écriture libre...
Membre de la Société des Poètes Français.
C'est bien la première fois que je fais un blog... Blog à part ! 

Ne dit-on pas que la poésie est la forme harmonieuse que prennent les mots en passant par le cœur ?
Et du cœur, j'en ai. Même s'il me laisse souvent sur le carreau.
Soyez les bienvenu(e)s en ces pages : je suis ravie de votre visite !
Vos commentaires (compliments ?) sont attendus.
N'hésitez pas à me les faire parvenir.
Autre chose : j'écris en français.
Aucune faute d'orthographe sur ces pages. J'y tiens !

 

 


DROITS D'AUTEUR :

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