Bonhomme hiver s’est enneigé.
De la fenêtre de ma chambre
Je vois la ville illuminée
Par le froid soleil de Décembre.
Le gel a recouvert les branches
Des arbres gris noirs du jardin.
Tout n’est que formes floues et blanches.
Tout est silence, ce matin.
Je me souviens.
Les souvenirs ont la peau dure.
Ce n’est pas de froid que je tremble,
Mais ce paysage ressemble
A un tableau
Qui porterait ta signature,
Où se dessine blanc sur blanc
Notre insouciance et nos vingt ans
Il neigeait, comme il neige ici,
Des flocons tendres et légers.
La forêt s’était assoupie
Dans une féerie glacée.
En regardant, par la fenêtre,
Bonhomme hiver aux doigts givrés,
Au fond de moi je sens renaître
Une sourde envie de pleurer
Je me souviens.
Mon coeur se couvre d’engelures.
Ce n’est plus Paris que je vois
Mais ce village de Savoie.
Tel un tableau
Qui porterait ta signature,
Où je peux suivre le tracé
Des jours enfuis, des jours passés.
Et ce tableau
Se fendille en mille gerçures.
Les souvenirs ont la peau dure.
Mon coeur se couvre d’engelures.
Nina Padilha © 15/2/78
Pas de méprise !
Ce texte est juste une chanson que j'ai écrite.
Rien de personnel.
Elle a été mise en musique par Steve Hakoun.
Et je n'en possède pas l'enregistrement.